De plus en plus de snowbirds québécois délaissent les Caraïbes pour vivre un hiver différent… en Thaïlande. C’est le choix qu’ont fait Lucie et son conjoint Alain, un couple des Laurentides, qui ne se contente plus de fuir le froid : ils en profitent pour vivre de vraies aventures. Depuis deux hivers, ils ont passé plus de trois mois à explorer la Thaïlande du Nord au Sud, de Bangkok à Chiang Mai, en passant par Koh Lipe, Ao Nang et même les plages idylliques de Koh Lanta, où ils ont posé leurs valises plus longtemps.
Leur coup de cœur pour la Thaïlande n’a rien d’un hasard. Ce pays leur offre tout ce qu’ils cherchaient : des paysages de rêve, un rythme de vie zen, un coût de la vie imbattable. Ils y apprécient tout le charme de l’Asie : des milliers de temples, des tuk-tuks partout et une bouffe de rue incroyable. Pour eux, c’est clair, la Thaïlande, c’est un coin de paradis hivernal à adopter.
Découvrez pourquoi la Thaïlande pourrait être une destination hivernale pour vous aussi.
Pourquoi avez-vous choisi la Thaïlande pour un long séjour en tant que Snowbirds?
« La Thaïlande, c’était une destination de rêve pour nous deux depuis plusieurs années. On aime les paysages d’eau, les plages, les îles… et clairement, la Thaïlande cochait toutes les cases.
Il y a la culture, le climat, mais surtout l’idée de pouvoir passer du bon temps, sur des plages idylliques, à bon prix. On voulait du soleil, de la beauté, du bon et du pas cher. Et on a été servis. »
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Comment avez-vous découvert la Thaïlande?
« J’ai lu énormément de guides de voyage et de blogues sur la Thaïlande, qui m’ont permis de découvrir Koh Lanta, une île où on a passé la majorité de notre temps.
C’est une île de taille raisonnable : il y a du tourisme, mais pas trop, ce n’est pas saturé. Et puis, on a trouvé un centre de yoga en bord de mer qui nous permettait de combiner vacances et bien-être. D’ailleurs, c’est une des raisons principales qui nous a convaincus d’y retourner l’année suivante. »

Avant de voyager en Thaïlande, comment est-ce que vous vous étiez informé et préparé?
« Je suis allée sur les groupes Facebook comme Québécois(es) en Thaïlande et d’autres groupes francophones. Ce sont de vraies mines d’or! J’ai aussi vérifié les exigences de visa sur le site du gouvernement. Comme on restait 90 jours, il fallait faire les démarches bien à l’avance, donc ça peut devenir une source de stress parce qu’on voulait être sûrs de pouvoir partir à temps!
Pour les vols, la première année, on a pris une agente de voyage parce qu’on ne connaissait pas l’Asie du Sud-Est. L’année suivante, on a tout organisé nous-mêmes.
On a aussi appris à utiliser des applications comme Grab pour les taxis. »
Où logiez-vous en Thaïlande?
« Principalement dans des hôtels réservés via Booking. On a aussi commencé le voyage avec une retraite de yoga trouvée en ligne, la Maison Chiang Mai (en français!).
Voici un conseil que j’aimerais partager : c’est une bonne idée de commencer son séjour à l’étranger avec une activité qui nous pose, surtout avec le décalage horaire. Ça met la table pour tout le reste du voyage. »
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Quelle est la météo en hiver en Thaïlande? Est-ce que l’eau est assez chaude pour se baigner?
« En hiver, en Thaïlande, on ne se pose pas de question côté météo : il fait beau tout le temps. Par contre, dans le Nord, il fait un peu plus frais, surtout le matin en février. Il faut aussi faire attention à la saison des brûlis si on a les poumons sensibles. À partir de fin février, ça peut devenir désagréable.
En bord de mer, l’eau est chaude, parfois même trop chaude! En avril, la température de l’eau dépasse presque la température du corps. Et quand l’eau est très chaude, il y a plus de méduses, surtout du côté de la mer d’Andaman. Ça peut affecter certaines excursions. Dans certaines zones comme Krabi ou Koh Lanta, on en a vu beaucoup.
Globalement, tout est simple et relax. Même si ça semble un peu chaotique, en Thaïlande, tout est super bien organisé pour les touristes. Il y a des vols intérieurs, des bateaux entre les îles, des vans de transport… pas besoin de louer une voiture ou un scooter (je ne suis pas très à l’aise avec ça de toute façon). On trouve des tuk-tuks et taxis pratiquement partout! »
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Est-ce que vous vous sentiez en sécurité en Thaïlande?
« Toujours. Que ce soit à Bangkok ou ailleurs, je ne me suis jamais sentie menacée. La sécurité est un des éléments que j’apprécie le plus de la Thaïlande. Je pense que le fait que ce soit un pays majoritairement bouddhiste y est pour beaucoup : les gens sont calmes, souriants, respectueux. On ne voit pas d’agressivité, même dans les bars! »
Qu’est-ce qu’il faut savoir côté santé en Thaïlande?
« Il faut prévoir les vaccins plusieurs mois d’avance, surtout à 50 ans et plus. Ça peut coûter autour de 1 000 $, donc c’est à planifier. J’ai eu des vaccins pour la grippe, la pneumonie, le zona et selon les régions, il faut aussi penser à la malaria. C’est essentiel de visiter une clinique voyage pour avoir l’information juste.
Et si on tombe malade là-bas? Honnêtement, je n'ai jamais été aussi bien soignée. Les cliniques privées sont très efficaces, rapides et bien moins chères qu’ici. C’est pour ça que je ne partirais jamais sans assurance voyage complète : santé, annulation, interruption. Plus on vieillit, plus c’est important. »
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Comment est la nourriture en Thaïlande? Un plat typique ou des saveurs locales qui vous ont particulièrement marqués?
« Tout! Le pad thaï, les currys, les coconut shakes, les lassis à la mangue… tout est délicieux. Les plats sont très santé, avec plein de légumes, du poisson, du tofu. J’ai été étonnée par la variété de choix végétariens, souvent cuisinés au lait de coco. Mon plat préféré? Le sauté de noix de cajou!
Même pour les gens qui n’aiment pas manger épicé, c’est facile. Dans les restaurants, je demandais souvent “Canadian spicy” ou “tourist spicy” et ils s’adaptent. Pour ceux qui ne boivent pas d’alcool, il y a aussi plein de mocktails.»
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Si on ne parle pas le thaï, est-ce possible d’y voyager?
« Oui! Tant qu’on baragouine un peu en anglais, on s’en sort très bien. Dans les zones touristiques, il y a toujours quelqu’un qui comprend un peu. Les étiquettes à l’épicerie sont souvent en anglais aussi. On n’a même pas eu besoin de Google Translate.
Le français, par contre, est pratiquement inexistant, sauf à certains endroits où des employés de l’hôtel ou dans les restaurants peuvent vous sortir un “bonjour” ou “bonsoir” pour tenter de vous décrocher un sourire. »
Qu’avez-vous aimé le plus de la Thaïlande?
« La liberté. Le calme. La beauté des paysages. Et la gentillesse des gens, tout simplement. Il y a une paix qui se dégage du pays. Tout ça, c’est inoubliable. Même à Bangkok, avec la foule, je me sentais sereine.
J’ai particulièrement adoré les retraites de yoga. Être loin de chez soi, ça aide à mieux décrocher. Voyager aussi, ça nous donne la chance de nous éloigner du quotidien, sortir de notre routine, se reconnecter à soi-même. Comme on est plus disponible, plus ouvert, on se donne la chance de vivre une expérience qui transforme. »
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Quelles sont les choses qui vous ont sortie de votre routine pendant le voyage?
« Le chaos organisé de Bangkok, sans hésitation! C’est une ville à part. Les tuk-tuks, les marchés de rue, la foule, le bruit, la densité de scooters... tout semble désorganisé à première vue, mais il y a une certaine fluidité. Ce qui surprend, c’est que malgré la cohue, personne ne klaxonne, personne ne s’énerve. On ne sent pas d’agressivité, même dans le trafic.
On a aussi été étonnés de voir à quel point les gens ne cuisinent pas à la maison : la nourriture de rue est partout, incroyablement abordable et de très bonne qualité. On a vite compris pourquoi les Thaïlandais préfèrent manger à l’extérieur.
Cela dit, il faut être prudent : les petits scams pour touristes existent. Dès la deuxième journée, on s’est fait avoir par un tuk-tuk qui nous a embarqués dans une fausse excursion. Ce n’était pas dramatique, mais ça rappelle qu’il vaut mieux réserver ses excursions dans un bureau de tourisme un peu plus officiel ou sur internet sur des sites comme GetYourGuide. »
Est-ce que le coût de la vie est plus cher en Thaïlande ou moins qu’au Québec?
« Beaucoup moins cher! Quand on fait le calcul global, c’est environ 50 % de moins au quotidien. Manger trois repas au resto par jour, se déplacer en tuk-tuk, faire des excursions… tout ça revient moins cher que de vivre normalement au Québec. »
Transport :
« Les billets d’avion pour se rendre sont une des plus grosses dépenses si on compare à aller au Mexique ou en Floride. Une fois sur place, les taxis et les bateaux remplacent complètement une voiture et l’essence et ça revient beaucoup moins cher. »
Épicerie et restaurants :
« Trois repas au resto par jour peuvent revenir à moins de 30 $ par personne, et ça, c’est quand on ne fait pas particulièrement attention. Donc, manger au restaurant reste quand même tellement abordable que ça ne vaut souvent pas la peine de cuisiner pour soi-même.
Par contre, on achetait des trucs de base pour le déjeuner, comme du yogourt, fruits, pain, histoire de commencer la journée à petit prix. »
Hébergement :
« C’est là que ça a changé. Avant, on disait que la Thaïlande c’était pas cher pour se loger, mais maintenant… pas sur les îles! Si tu veux dormir face à la mer, c’est facilement 120 $ la nuit. À ce prix-là, en haute saison, tu te retrouves avec un budget de 3000 $ par mois juste pour le logement.
Dans le Nord du pays, c’est encore autour de 30-50 $ la nuit. Il faut vraiment comparer les options et penser à regarder si le petit-déj est inclus, ça peut faire une belle différence. »
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Est-ce que vous avez trouvé des petits trucs pour dépenser moins pendant votre séjour de Snowbirds en Thaïlande?
« On n’a pas trop poussé l’aspect “budget serré”, parce qu’on avait prévu un certain montant et on ne voulait pas se priver. Mais il y a clairement des façons de réduire encore. Par exemple, manger de la bouffe de rue, c’est vraiment moins cher que les restos.
Pour l’apéro, acheter une bière au 7-Eleven et la boire sur la plage, c’est une bonne option. Et le vin? À éviter! Il est cher et pas très bon.
Aussi, ne pas acheter sa carte SIM à l’aéroport! C’est 3 à 4 fois le prix. Au 7-Eleven, c’est beaucoup plus abordable. »
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Quelles excursions d’une journée recommandez-vous de faire en Thaïlande?
« On a fait quelques excursions organisées et il faut avouer que c’est difficile de payer moins cher que les prix affichés, même en essayant de négocier. Mais bon, les compagnies professionnelles ont des assurances et une bonne réputation, alors ça vaut le coût.
En général, il faut compter autour de 1200 THB, soit environ 50 $ par personne pour une excursion d’une journée. Les temples, eux, sont gratuits ou très peu chers, sauf quelques-uns à Bangkok.
Si tu traînes ton propre masque et tuba, tu peux même faire du snorkelling gratuitement dans plusieurs coins! »
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Comment avez-vous gardé contact avec votre famille et vos proches pendant votre séjour prolongé en Thaïlande?
« Super facile! Il y a du Wi-Fi partout. Vraiment partout. Même au milieu de la mer, on réussit à avoir du réseau cellulaire!
On utilisait majoritairement Facebook et Messenger et on avait une carte SIM locale. Maintenant, avec les eSIM, c’est encore plus simple. Il existe même des options qui couvrent toute l’Asie et qui sont beaucoup plus simples à utiliser tout en restant accessible avec notre numéro de téléphone de la maison. »
Aviez-vous une assurance voyage pour ce long séjour en Thaïlande? Est-ce que vous en avez déjà eu besoin?
« Oui, bien sûr, nous voyageons toujours avec une assurance voyage. On ne prend pas de chance avec ça. On ne l’a pas utilisée, heureusement, mais on trouve ça rassurant de savoir qu’on est couvert pour les urgences médicales, les imprévus, etc. »
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Finalement, qu’aimeriez-vous dire à un voyageur qui aimerait devenir Snowbirds, mais qui hésite encore?
« Faites-le, mais à votre rythme. Trois mois, c’est long si c’est votre première fois. Commencez par un mois, voyez comment vous vous sentez. Il ne faut pas avoir peur de s’ennuyer : aujourd’hui, rester en contact avec ses proches est plus facile que jamais.
Et surtout, planifiez! Plus on prépare à l’avance, plus on se sent confiant. Six mois d’avance, ce n’est pas trop, surtout quand on découvre une nouvelle destination pour la première fois.
Pour rentabiliser le prix du billet, mieux vaut rester deux ou trois mois, mais encore là, allez-y selon votre réalité.
Il y a le voyage, où l’on bouge, découvre, s’émerveille… et il y a les vacances, où l’on prend le temps de relaxer. L’idéal, c’est de mélanger les deux pour trouver le bon rythme. »
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Laissez-vous séduire par cette destination alternative pour les Snowbirds!
Pour Lucie et Alain, ce genre de séjour en Thaïlande, c’est plus qu’un break hivernal, c’est un vrai renouveau pour se reposer, se redécouvrir et s’ouvrir à une autre culture.
Après un deuxième hiver en Thaïlande, Lucie et Alain sont de retour dans les Laurentides, mais pas pour longtemps : ils préparent l’achat d’un VR pour poursuivre leurs aventures autrement, sur les routes nord-américaines cette fois.
Envie de faire comme Lucie et Alain, mais ailleurs? Restez à l’affût pour plusieurs autres articles consacrés aux destinations de snowbirds qui sortent des sentiers battus et qui vont bien au-delà des classiques du Sud des États-Unis.
Et n’oubliez pas d’obtenir votre assurance voyage grâce à une soumission rapide avec soNomad bien avant votre départ, pour rayer cela de votre liste de préparatifs!