Snowbirds québécois : récit de 3 mois en Australie

Pour échapper à l’hiver québécois, certains Snowbirds choisissent de partir à l’autre bout du monde. C’est le choix qu’ont fait Lucie et son conjoint Alain, un couple des Laurentides, qui ont passé trois mois à explorer la côte Est australienne! De Melbourne à Cairns, ils sont passés par Canberra, Sydney, Hunter Valley, Byron Bay, Fraser Island et Airlie Beach. 

L’Australie a vraiment tout pour séduire les Snowbirds (à condition d’avoir un bon budget). L’été austral vous permet de profiter du soleil alors que le Québec est recouvert de neige, les paysages sont à couper le souffle, la vie urbaine est vibrante et la nature omniprésente. 

Entre cafés branchés, escapades sur des plages paradisiaques et snorkelling dans la Grande Barrière de corail, Lucie et Alain ont vécu un hiver à la fois actif et ressourçant.

Découvrez pourquoi l’Australie pourrait devenir votre prochaine destination hivernale de l’autre côté du globe.

Pourquoi avez-vous choisi l’Australie pour un long séjour en tant que Snowbirds?

« C’est un peu les circonstances qui nous ont amenés là. Mon conjoint Alain avait un projet professionnel qui l’amenait en Australie, alors qu’il n’était pas encore retraité, contrairement à moi. Son billet d’avion était couvert dans le cadre du contrat, donc on en a profité pour y aller ensemble 

L’Australie nous intriguait depuis longtemps comme c’est une destination qu’on ne choisit pas sur un coup de tête, justement parce que ça ne se trouve pas à côté. On a atterri à Melbourne et on y a passé six semaines. C’était une façon de combiner travail pour lui et découverte pour nous deux.

En plus, pendant que le Québec gelait sous la neige, nous, on profitait de l’été australien. Raison de plus pour faire le saut. »

Avant de voyager en Australie, comment est-ce que vous vous étiez informé et préparé?

« Comme toujours, ma première étape passe par l’achat d’un guide Lonely Planet que je le lis d’un bout à l’autre pour m’imprégner du pays. 

Ensuite, je passe un bon moment à fouiller sur internet. Je cherche des trucs comme « itinéraire côte est Australie 2-3 jours » ou « itinéraire 30 jours » juste pour m’inspirer et voir les incontournables.

À part la conduite de l’autre côté de la route (ça, ça surprend!), je ne me sentais pas trop dépaysée avant notre départ en Australie. Je n’ai donc jamais vraiment ressenti le besoin de rejoindre des groupes Facebook ou de poser mille questions sur des forums avant de partir. »

Où logiez-vous en Australie?

« Pour planifier nos escapades à l’extérieur de Melbourne, je suis passé souvent par Booking.com. J’aime surtout louer un endroit avec cuisine. 

En Australie, je savais que je retrouverais des produits similaires à ceux de chez nous, donc cuisiner sur place me semblait facile, pratique et beaucoup plus économique que de manger au restaurant tous les jours.

À Melbourne, on avait un appartement pour nos six semaines sur place. J’ai passé pas mal de temps à chercher quel quartier choisir. Il y a beaucoup de contenu en ligne qui aide à se faire une idée. On voulait un coin tranquille, bien desservi, sans trop d’agitation. Finalement, on s’est installés à Fitzroy, un quartier super vivant, plein de petits cafés et de bars, très jeune, très LGBTQ aussi… on ne s’attendait pas trop à ça! On menait une vie plutôt rangée, alors ça contrastait un peu, mais au fond, le quartier restait charmant. »

Quelle est la météo en hiver en Australie? Est-ce que l’eau est assez chaude pour se baigner?

« À Melbourne, il faut s’attendre à vivre les quatre saisons en une seule journée. Je me suis vite rendu compte que la météo changeait du tout au tout : 35 degrés un jour, 15 le lendemain. Les écarts de température frappent, surtout quand on ne s’y attend pas. 

Idéalement, on part avec un bon mélange de vêtements légers pour les journées chaudes, mais aussi de quoi affronter la pluie et le vent. On a eu droit à des averses torrentielles suivies d’une journée où le soleil tapait tellement que faire des activités extérieures était insupportable.

À la plage de St Kilda à Melbourne, l’eau restait assez chaude pour nager, mais c’était encore plus agréable pendant nos escapades un peu plus au nord sur la côte est. »

Est-ce que vous vous sentiez en sécurité en Australie?

« On s’est toujours sentis en sécurité, même à Melbourne où il y a des graffitis partout dans les ruelles. Ça donne du style, mais jamais on ne s’est sentis en danger. L’ambiance est relaxe, les gens sont inclusifs. On a vraiment pu profiter sans se poser de questions.

Une fois, pendant une tournée des bars, on est tombés sur un club techno. On faisait la file (deux têtes blanches dans une mer de jeunes), et les deux portiers nous ont regardés et ont dit, bien gentiment : « Ce bar-là, c’est pas pour vous. On veut des clients satisfaits… Vous devriez essayer le Lame Duck, c’est plus votre vibe. » Bref, on venait clairement de se faire étiqueter “trop vieux” pour entrer.

Sur le coup, on a ri. C’était un peu ridicule, mais pas méchant du tout. Même quand on se fait refuser l’entrée, c’est avec le sourire. C’est ça aussi, se sentir en sécurité : pouvoir vivre ce genre de moment cocasse sans malaise. »

Comment est la nourriture en Australie? Un plat typique ou des saveurs locales qui vous ont particulièrement marqués?

« Côté bouffe, on mange vraiment bien en Australie. C’est un peu comme en Californie : beaucoup d’options santé, des produits frais et un vrai souci de bien manger. On n’est pas dépaysés pour autant, avec de la nourriture qui ressemble à ce qu’on a à la maison.  Il n’y a pas vraiment de plat national comme tel, mais on trouve de tout : italien, thaï, japonais… un peu comme à Montréal, finalement.

On a même eu nos petites adresses coup de cœur, mais ce qu’on a aimé par-dessus tout, c’est la diversité. Peu importe ce qu’on avait envie de manger, on trouvait. »

Si on ne parle pas l’anglais, est-ce possible d’y voyager?

« Je parle anglais, donc ça allait, mais sincèrement, l’accent australien… ouf! Même quand on comprend l’anglais, ça prend un petit moment d’adaptation. Alors pour quelqu’un qui ne parle pas du tout anglais, je dirais que c’est possible, mais il faut être débrouillard. 

Google Translate devient ton meilleur ami. Et il ne faut pas s’attendre à trouver des menus en français parce que tout est en anglais, partout. »

Qu’avez-vous aimé le plus de l’Australie?

« Les cafés et les bars à Melbourne. Il y en a partout, les cafés sont pleins de monde, ça jase, c’est vivant. On trouvait toujours un endroit agréable où s’arrêter.

Sur la côte est, les paysages comme les Twelve Apostles, toutes les plages ensoleillées et les falaises spectaculaires nous ont particulièrement marqués.

On a aussi beaucoup aimé les bars à huîtres. Elles sont énormes comparées à celles du Québec! »

Quelles sont les choses qui vous ont sortie de votre routine pendant le voyage?

« En Australie, il n’y a pas vraiment de choc culturel, c’est assez semblable aux États-Unis sur ce point-là. Mais on a quand même vécu des trucs qu’on n’avait pas l’habitude de voir.

L’Australie met beaucoup de l’avant l’inclusion, mais parfois, dans la vraie vie, ça ne suit pas toujours. Par exemple, on s’est fait refuser l’entrée de deux bars, peut-être à cause de notre âge. Ça nous a surpris, surtout que ça ne nous est jamais arrivé ailleurs dans le monde. »

Est-ce que le coût de la vie est plus cher en Australie ou moins qu’au Québec?

Transport :

« Pour explorer la côte est, il faut prévoir un budget pour louer une voiture ou un campeur. C’est pratiquement essentiel si on veut sortir des grandes villes. Pour une location de voiture, il faut prévoir en moyenne 90-100 $ par jour.»

Épicerie et restaurants :

« L’épicerie revient plus chère qu’au Québec. Les restaurants aussi. Un shooter coûte souvent 25 $, une bière minimum 15 $. Mais si on pense aux taxes (15 %) et au pourboire (15 %) qu’on ajoute au Québec, au final, l’écart se resserre. Un plat de pâtes à 25 $ en Australie, ça peut sembler élevé, mais chez nous, avec les ajouts, on arrive vite à 23-24 $. »

Hébergement :

« Le logement coûte vraiment cher. En moyenne, on payait 200 $ la nuit. Sur la côte est, je cherchais toujours un hébergement avec piscine, parce qu’on ne peut pas se baigner partout dans la mer, selon les régions. »

Est-ce que vous avez trouvé des petits trucs pour dépenser moins pendant votre séjour de Snowbirds en Australie?

« Oui, on sortait vers 16-17h pour prendre un apéro dans un petit bar du quartier, puis on revenait souper à l’appartement. Comme ça, on profitait un peu de l’ambiance sans trop dépenser.

On a aussi utilisé The Fork, une application mobile qui donne des rabais instantanés dans des restaurants, parfois jusqu’à 50 %. Ça a fait une bonne différence sur le budget. »

Quelles excursions d’une journée recommandez-vous de faire en Australie?

« Aller voir les pingouins à Phillip Island au coucher du soleil, c’est magique. On l’a fait et on le recommande à tout le monde.

St Kilda aussi, on y est retournés deux ou trois fois. C’est super vivant, avec la plage, le grand parc d’attractions Luna Park et on peut s’y rendre facilement en transport en commun.

Pour les week-ends, au départ de Melbourne, on louait une voiture pour explorer des coins comme Port Campbell Bay, Torquay Beach ou Apollo Bay.

Lorsqu’on est parti explorer la côte Est au nord du pays, les Whitsundays, c’est un incontournable. Certaines des plus belles plages du monde sont là. Il faut absolument faire du snorkelling ou de la plongée dans la Grande Barrière de corail. 

À savoir avant de planifier : entre Cairns et Byron Bay, par contre, il y a une période où on ne peut pas se baigner à cause des méduses. » 

Comment avez-vous gardé contact avec votre famille et vos proches pendant votre séjour prolongé en Australie?

« On avait une carte SIM physique, donc c’était facile d’avoir un forfait local avec des données. 

Sinon, l’internet est vraiment accessible partout en Australie. On pouvait appeler ou écrire à nos proches sans problème, peu importe où on se trouvait. »

Aviez-vous une assurance voyage pour ce long séjour en Australie? Est-ce que vous en avez déjà eu besoin?

« Oui, à notre âge, on ne se pose même plus la question. On prend toujours une assurance voyage, surtout pour un séjour aussi long. Heureusement, on n’en a pas eu besoin cette fois-ci. »

Qu’aimeriez-vous dire à un voyageur qui aimerait devenir Snowbirds, mais qui hésite encore?

« Ça dépend vraiment du type de voyage que vous cherchez à faire. L’Australie, c’est idéal si vous avez envie de bouger, de découvrir plusieurs régions. Un hiver là-bas, ça peut ressembler à un road trip de trois mois : partir de Melbourne, longer toute la côte Est jusqu’à Cairns, puis redescendre vers Adélaïde. 

C’est un pays où les paysages sont magnifiques et les possibilités d’escapades sont infinies. Si l’idée de passer l’hiver à explorer, plutôt qu’à rester au même endroit, vous parle, l’Australie vaut clairement le détour. »

Laissez-vous séduire par cette destination « Down Under » pour les Snowbirds !

Alors vous aussi, ça vous dit de compter les kangourous au lieu des flocons de neige? C’est plus facile que vous le pensez de voyager à l’autre bout du monde! L’Australie, c’est pratiquement le cousin du Canada, vous serez à la fois dépaysé, mais avec des bons repères et une ambiance familière.

Si le récit de Lucie et Alain vous inspire, pourquoi ne pas transformer votre hiver en aventure en Australie? Et n’oubliez pas d’obtenir votre assurance voyage grâce à une soumission rapide avec soNomad bien avant votre départ, pour rayer cela de votre liste de préparatifs!

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