Snowbirds au Vietnam : un hiver dépaysant au cœur de l’Asie du Sud-Est

Quand Lucie et Alain partent voyager l’hiver, ce n’est pas juste pour fuir la neige comme bien des Snowbirds québécois. Ils cherchent à vivre quelque chose de nouveau, de dépaysant, de vrai. Après avoir découvert la Thaïlande, ils ont décidé de pousser un peu plus loin leur exploration de l’Asie du Sud-Est, jusqu’au Vietnam, un pays dont ils rêvaient depuis longtemps.

En 21 jours, ils ont parcouru le Nord du pays : arrivée à Hanoï, croisière inoubliable dans la baie d’Ha Long à bord d’un bateau, arrêt à Cat Ba, puis une incursion dans des villages artisanaux où l’on fabrique la soie, l’encens et les chapeaux coniques. Guidés par un francophone local, ils ont vécu un voyage authentique, où chaque détour leur a ouvert la porte sur la culture vietnamienne.

Ce voyage leur a offert une immersion culturelle inoubliable, à des kilomètres des sentiers battus. Découvrez comment ce voyage est devenu, pour eux, une façon unique de vivre l’hiver autrement.

Pourquoi avez-vous choisi le Vietnam pour un long séjour en tant que Snowbirds?

« Le Vietnam, c’est un pays dont on avait beaucoup entendu parler au fil des ans et ce qui m’attirait particulièrement, c’était les paysages du Nord : les rizières en terrasse, les montagnes, et bien sûr, la baie d’Ha Long. C’était un rêve depuis longtemps de voir ça en vrai, alors on a décidé de se concentrer sur cette région-là.

Pendant notre séjour, on a choisi de faire un circuit privé avec un guide francophone. Il s’occupait de tout : transport privé, hébergements, repas (sauf les dîners), les arrêts dans les villages, les contacts avec les gens du coin… Franchement, ça a été une formule idéale surtout pour le prix qu’on a payé. »

Comment avez-vous découvert le Vietnam?

« Comme on prévoyait déjà se rendre en Thaïlande, on s’est dit : tant qu’à être rendus en Asie du Sud-Est, pourquoi ne pas pousser un peu plus loin? 

Le Vietnam, c’est un pays dont on avait beaucoup entendu parler au fil des ans par nos amis et c’était celui qui nous attirait le plus après la Thaïlande. »

Avant de voyager au Vietnam, comment est-ce que vous vous étiez informé et préparé?

« Pour ce voyage-là, je n’ai pas passé des heures sur les blogues comme je l’ai déjà fait pour d’autres destinations. J’ai acheté un guide papier sur le Vietnam, mais comme on voulait vraiment bien profiter du Nord, on a préféré faire affaire avec un guide local. 

C’est en faisant des recherches sur Facebook, dans un groupe de voyageurs au Vietnam, que je suis tombée sur une publication au sujet du guide qu’on a engagé. 

Ce qui nous a vraiment convaincus, c’est qu’il parle très bien français, qu’il est vietnamien, et qu’il nous accompagnait tout au long du séjour : même hébergement, mêmes repas et transport avec chauffeur privé. Et un petit plus auquel on ne s’attendait pas : il nous filmait chaque jour pour faire un montage souvenir. Il faut juste penser à prévoir un pourboire pour le guide à la fin, comme c’est la coutume là-bas.

Pour les visas d’entrées au Vietnam, on a fait une demande d’eVisa en ligne qu’on a reçu en quelques jours et ça coûte environ 75 $ par personne. 

Je recommande de télécharger sur son téléphone l’application Grab (c’est l’équivalent d’Uber là-bas) pour se déplacer à Hanoï, c’est très pratique et abordable. »

Où logiez-vous au Vietnam?

« Dans le nord du pays, on dormait chez l’habitant dans des homestays. Il ne faut pas s’attendre aux standards du Québec. Souvent, on n’avait pas de salle de bain privée, mais ça restait toujours confortable. Ce qui rend l’expérience si spéciale, c’est vraiment les rencontres. Les gens sont d’une chaleur incroyable!

À Hanoï, on est resté dans des petits hôtels 2 étoiles, simples mais bien situés. À Cat Ba, sur une jolie péninsule en bord de mer, on avait une chambre avec vue sur l’eau pour environ 66 $ la nuit. Un vrai bon rapport qualité-prix.

Pour la baie d’Ha Long, on a dormi sur un bateau. C’était une expérience unique où on a même eu droit à une soirée karaoké à bord (tellement populaire au Vietnam), et même notre guide avait son propre micro avec lui… ça donne une idée de l’ambiance! »

Quelle est l’ambiance au Vietnam?

« Notre seul comparatif en Asie était Bangkok, où on trouvait qu’il y avait beaucoup de circulation. À Hanoï, c’est multiplié par dix! Tu mets le pied dehors sur le trottoir et tu as l’impression qu’un scooter va te passer sur les orteils. Ce n’est pas relax, c’est vivant, bruyant, festif. Il y a toujours du monde, surtout dans le vieux Hanoï. Il y a de l’action, c’est le fun.

Dans le nord du pays, c’est un tout autre monde. C’est paisible, presque bucolique. Les paysages sont magnifiques, très zen. Et les Vietnamiens là-bas sont encore plus chaleureux et accueillants. On sent qu’ils sont un peu intrigués de voir des touristes, parce qu’il y en a beaucoup moins qu’ailleurs. »

Quelle est la météo en hiver au Vietnam? Est-ce que l’eau est assez chaude pour se baigner?

« En mars, c’était frais. On avait souvent notre petit manteau de pluie avec un chandail à manches longues, surtout dans le Nord, dans les montagnes. C’est le genre de température qui ressemble à la fin du printemps. On avait prévu le coup en amenant des vêtements plus chauds comme des morceaux en laine de mérinos.

Pour nous, au Vietnam, on était en mode voyage un peu plus d’aventure et actif. On ne s’attendait donc pas à passer nos journées sur la plage à se baigner tout le temps, mais on s’est quand même baignés dans la baie d’Ha Long. »

Est-ce que vous vous sentiez en sécurité au Vietnam?

« Oui, vraiment. C’était très sécuritaire partout. Même à Hanoï, où les gens sont tassés comme des sardines, je ne me suis jamais sentie menacée ou inquiète de me faire voler.

Notre guide nous disait : « Au Vietnam, tout est interdit, mais tout est possible. » Et c’est un peu ça. On n’a pas vu d’accident, mais des fois tu te demandes comment c’est possible. Le nombre de personnes qu’ils réussissent à entasser sur un scooter… c’est illimité. On a même vu un cochon empilé là-dessus!

Toute cette circulation, au début, ça peut être stressant. Tu marches et tu as une moto qui te frôle le bras pour essayer de se frayer un chemin derrière toi. Il n’y a pas vraiment de trottoirs, donc tout le monde partage le même espace.

Malgré tout, il n’y a pas eu de problème. Ils sont incroyablement habiles. Le plus stressant, c’est de traverser la rue. Il faut vraiment avoir la foi que tu vas te rendre de l’autre côté en un seul morceau! Il ne faut surtout pas changer de rythme en traversant. Tu fixes un point de l’autre côté avec confiance, tu avances à vitesse constante et eux vont s’adapter. C’est comme une chorégraphie un peu magique. »

Comment est la nourriture au Vietnam? Un plat typique ou des saveurs locales qui vous ont particulièrement marqués?

« En général, c’est très bon, surtout dans les restaurants. Il y a aussi beaucoup d’options végétariennes, ce qui m’a vraiment plu. Ce que j’ai adoré, c’est la fraîcheur : ils utilisent beaucoup d’herbes fraîches, de la coriandre, de la menthe et des légumes croquants.

Dans les homestays, c’est un peu différent : ils te servent le meilleur de ce qu’ils ont, avec cœur, mais c’est plus simple. Le bœuf, par exemple, est souvent dur et assez gras. Par contre, j’ai jamais mangé autant de riz et de légumes! 

Un truc qui m’a marquée, c’est le café à l’œuf à Hanoï. Ça a l’air bizarre dit comme ça, mais c’est délicieux. Ça ressemble à un café au lait, avec une mousse crémeuse à base d’œuf sur le dessus. Très surprenant et très bon!

Souvent, ils servent tout dans une assiette avec une sorte de galette de riz, et tu te prépares ton petit taco vietnamien avec la viande, les légumes, les herbes… C’est simple, frais, savoureux. »

Si on ne parle pas le vietnamien, est-ce possible d’y voyager?

« Oui, mais avec quelques défis! Nous, pour une partie de notre voyage, on avait un guide qui parlait vietnamien, donc ça a vraiment facilité les choses. Surtout dans les régions plus reculées, comme les montagnes ou les petits villages où ils ne parlent ni anglais ni français. 

Sans guide, j’aurais probablement utilisé Google Translate assez souvent. Avec un peu de débrouillardise, des gestes, et le sourire, on finit toujours par se faire comprendre. »

Quelles sont les choses qui vous ont sortie de votre routine ou qui vont ont surprises pendant le voyage?

« Il y a plein de petites choses qu’on n’aurait jamais imaginées. Par exemple, notre guide nous a suggéré d’acheter des bonbons pour offrir aux locaux. Au début, ça nous rendait vraiment mal à l’aise parce qu’on avait l’impression d’être dans un zoo. Ce n’était même pas pour des enfants, mais pour des femmes de notre âge, assises à faire du tissage sur le bord de la rue. Finalement, les gens étaient super contents, ils nous remerciaient chaleureusement, ça créait un vrai lien. On ne s’attendait pas à ça du tout.

Autre truc qui nous a surpris : les Vietnamiens veulent tout le temps prendre des photos avec nous! Surtout nous, qu’avec nos têtes blanches, on ne passe pas inaperçus. Un jour, Alain, installé tranquillement, sent qu’il y a des regards. Une femme lui demande si elle peut prendre une photo… et là, c’était parti! On aurait dit Brad Pitt. On en rit encore!

Et puis, il y a aussi les vendeurs ambulants qui sont très insistants, surtout dans les petits villages. Quand ils réussissent à t’attraper, ils te lâchent plus. Ça fait partie du voyage, mais ça nous a un peu sortis de notre zone de confort. »

Est-ce que le coût de la vie est plus cher au Vietnam ou moins qu’au Québec?

« C’est nettement moins cher, même comparé à la Thaïlande où on a l’habitude de voyager! On a vraiment vu une grosse différence. »

Transport :

« Comme on voyageait avec un guide, tout était inclus, donc on n’a pas trop eu à se casser la tête. Même les trajets entre Hanoï et la baie d’Ha Long étaient organisés et c’était très abordable. »

Épicerie et restaurants :

« On mangeait souvent dans des petits restos locaux, avec des chaises basses où tu t’assois presque accroupi! Un souper complet pour deux, ça nous revenait à environ 20 $ au total. Quand on était en homestay, les repas étaient souvent compris dans le prix; c’était très simple, mais suffisant. »

Hébergement :

« Hanoï, on payait autour de 50-60 $ la nuit pour un hôtel. Mais dans les homestays, c’était vraiment pas cher : environ 12 $ la nuit! Franchement, on ne pourrait pas faire mieux pour ce prix-là au Québec. »

Quelles excursions d’une journée recommandez-vous de faire au Vietnam?

« Depuis Hanoï, je recommande vraiment de visiter les villages artisanaux, comme ceux où ils font la soie, l’encens ou encore les fameux chapeaux coniques. C’est super intéressant de voir leur savoir-faire traditionnel. Ça nous a permis d’avoir un vrai contact avec la culture locale.

Avec plus de temps, il faut aussi absolument passer deux nuits sur un bateau dans la baie d’Ha Long, c’est magique même si le beau temps dans cette région n’est pas toujours au rendez-vous. 

Ensuite, on peut explorer l’île de Cat Ba, qui est une belle escapade nature juste à côté. »

Comment avez-vous gardé contact avec votre famille et vos proches pendant votre séjour prolongé au Vietnam?

« On avait une connexion internet assez facile à trouver, même dans les villages plus reculés grâce à une eSIM. Ça nous permettait de rester en contact sans problème, que ce soit par téléphone ou vidéo avec la famille et les amis. »

Aviez-vous une assurance voyage pour ce long séjour au Vietnam? Est-ce que vous en avez déjà eu besoin?

« Oui, toujours. On ne part jamais sans assurance voyage, surtout à notre âge, c’est une dépense qu’on ne peut pas éviter. 

Heureusement, on n’a pas eu à s’en servir pendant ce voyage, mais ça reste essentiel pour voyager l’esprit un peu plus tranquille. »

Finalement, qu’aimeriez-vous dire à un voyageur qui aimerait devenir Snowbirds, mais qui hésite encore?

« Les paysages du Vietnam sont vraiment magnifiques et on peut facilement voyager tout en se sentant en sécurité partout. Il n’y a pas à craindre pour la nourriture non plus.

Si vous avez des doutes, prendre un guide francophone peut vraiment aider à être plus à l’aise et apaiser les inquiétudes liées aux déplacements et à la communication. »

Vivez l’hiver au rythme du Vietnam

Pour Lucie et Alain, ce séjour au Vietnam, c’était l’occasion de vivre l’hiver autrement. Ils ont découvert un pays où l’on prend le temps de marcher dans les petits villages, de partager un repas simple, de dormir chez l’habitant et surtout, de s’ouvrir à une culture qui les a profondément touchés. 

Et si vous faisiez comme eux? Osez sortir des destinations habituelles de Snowbirds pour plonger dans un quotidien différent, dépaysant, mais quand même accessible.

Avant de partir, pensez à votre assurance voyage. Une soumission rapide avec soNomad et vous voilà prêt à embarquer pour l’inattendu.